Mercredi c'est le jour des premières fois avec MHF, Lilith, Joufflette,
Papiluc, Zette, Dom et les autres !
Cette semaine le thème est "premier coup de gueule ou première gueulante"
Je ne vais pas vous raconter la génèse de mes gueulantes parce que je ne m'en souviens pas. Tout ce que je sais c'est que ça n'est pas le cri primal de ma naissance puisque je suis née en
silence.
Depuis, ça a bien changé...
Samedi dernier je dinais chez Sister. Elle m'a rappelé un coup de gueule assez costaud que j'avais poussé quelques années auparavant. C'est cet épisode qui sera le sujet de cette semaine en
espérant que cela vous amusera. Moi j'en ri mais ce jour là, je ne riais pas...
Je detestais l'appartement où je vivais juste avant de m'installer dans mon actuel nid douillet. Je n'aimais rien. Ni l'appartement qui était pourtant vaste et impeccable, ni l'immeuble qui était
pourtant bien entretenu, ni le quartier, ni les voisins, ni le bruit. J'y suis resté 2 ans 1/2 et je n'en ai pas un seul bon souvenir. Les mauvais ne manquent pas eux mais je les ai oubliés.
Heureusement que Sister m'a rappelé l'épisode du vieux !
Juste en dessous de mon appartement vivaient une tunisienne qui passait sa vie à faire à bouffer, gueuler après son mari et téléphoner à ses copines au bled le soir à minuit. Lui, c'était un
vieux con, râleur, puant le tabac du matin au soir, hurlant après sa femme et après tout ce qui bougeait autour de lui dans un rayon d'un kilomètre.
Un jour, je revenais de l'école avec mon fils et une copine à lui qui venait jouer à la maison en attendant que son papa vienne boire un café avec moi et la chercher.
Je fais entrer mon petit couple de loulous, on enlève les manteaux, les godasses et DING DONG !
J'ouvre la porte derrière laquelle se tenait mon voisin préféré : Le vieux.
Il attaque direct :
-" C'est pas un peu fini ce bordel ? On entend que vous et vot' gosse depuis ce matin !!!!"
Surprise, voire désarçonnée, je lui répond calmement :
"- Inutile de hurler, calmez vous, je ne sais pas de quoi vous parlez, on arrive à l'instant .
- Vous foutez le bordel depuis ce matin ! Je sais que c'est vous ça tape au plafond !!!
-Je vous répète que ça ne peut pas être moi puisque je vous dit que je viens d'arriver !
- Conneries ! De toutes façons j'entends vot'mome tout le temps !
Là je commence à chauffer genre induction :
-" Ca m'étonnerait vu le boucan que tu fais quand t'engueules ta femme ! Et puis c'est bon, rentre chez toi !"
Sur ce, je lui claque ma porte au nez, non mais faut pas déconner !!!
Et là j'entends :
-" SALE PUUUUUUUUUUUTE !!!"
Le mot de trop, celui qui fait switcher. J'ouvre ma porte à la volée:
-"Tu peux répéter là, j'ai pas bien compris !"
Surpris par une audace auquel il n'est apparemment pas habitué, il lève la béquille qui ne le quitte jamais dans un geste qui ne porte pas à confusion et qui veut dire : "Je vais te la mettre
dans la gueule".
J'étais déjà dans une autre dimension, impossible à arrêter, bourrée d'adrénaline. Je fais un pas en avant, fixe son regard bovin et lui dit:
-" Vas-y tape mais surtout ne me râte pas !!!"
A cet instant, la porte de l'ascenseur s'ouvre et le papa de la petite qui était chez moi en sort. Il avait entendu l'altercation.
Il sort de la cabine, attrappe le bras du vieux et pousse le bonhomme dans l'ascenseur resté ouvert. A cet instant j'appuie sur le bouton RDC et nous fermons la porte.
Allez hop, bon voyage !
L'épouse du dingue montait déjà l'escalier, hystérique, elle hurlait après son mari, elle m'implorait de ne pas appeler la police, elle pleurait, gémissait, c'etait absurde. Je venais de me
friter avec monsieur et j'étais en train de consoler madame. Grotesque !
J'ai invité mon pote à entrer, nous avons bu notre café comme prévu, les enfants n'ont pas moufté et je n'ai plus jamais croisé le vieux. Il gueulait mais il ne me croisait plus. Sa femme est
même venue un jour me demander la permission d'inviter mon fils à manger son couscous. J'ai décliné aimablement.
Je ne me lie jamais avec les voisins, je ne copine pas facilement. Je suis une sauvage et je tiens à le rester.
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